"Flanqué d'un joyeux barda coloré qui sent la brocante, le collectif Thyase propose une déclaration d'amour au livre. Serait-ce dans l'air du temps ? L'hommage à la littérature dans le cadre du spectacle jeune public est, sinon inépuisable, du moins indémodable. Dans Mes histoires sans fin, une petite fille esseulée réinvente sa chambre, la peuple de personnages, comme si la pièce vide devenait le livre ouvert de son imagination.

"Papa me racontait toujours quand la lune disait bonjour"

Cerise n'entend pas se reposer sagement ; à peine sa maman a-t-elle disparu de la chambre que la petite fille se jette sur ses beaux livres, et en particulier l'œuvre à laquelle son père tenait tant. Ce père que l'on devine disparu. Mais voilà, lire avec fluidité l'épique langue d'Homère n'est pas si facile qu'on le croit ! De lectrice qu'elle tâche d'être, l'enfant va rapidement devenir auteure, laissant libre cours à son imagination – enfin, libre cours... De façon inconsciente, l'histoire qu'elle entreprend de concocter, d'invoquer en chair et en os sur la scène, laissera filtrer ses inquiétudes, ses joies et ses désirs.
Apparaissent ainsi deux créatures : l'une, féminine, sautille en faisant tinter le bazar accroché à son dos ; l'autre, masculine, se caractérise par une incapacité à prendre la parole et à se déplacer. Monsieur Poussière a tout du poisson rouge... Il finira par raconter son histoire semée de tragédies, dont la principale : le cruel acte d'autodafé.
Le spectacle bénéficie d'une réelle attention pour sa part visuelle, avec un décor, des accessoires et des costumes soignés dans le détail, en mouvement, qui apportent une belle touche de magie et de fantaisie - un peu à l'image de ce pot de fleur qui surplombe la tête de monsieur Poussière, en guise de chapeau. Ses épaulettes ? deux livres ouverts. Sa redingote ? jonchée de feuilles. Tout est ici coquet pour l'œil et la séduction opère.
Semblable à cette scénographie à tiroirs, aux cent couleurs et textures, l'écriture accumule les strates."

Voici l'extrait de l'article de journal le clou dans la planche, Toulouse, qui relève bien l'univers de ce spectacle, qui a vu juste, sur tous les tableaux.

Cette pièce se destine à être vue par les enfants et leur parents, chacun y découvrant une histoire qui lui est propre. Le but n'étant pas de tout saisir, comme la pensée la pièce s'articule autour de plusieurs petites séquences et nous fait voyager dans la caboche de Cerise. 

A partir de 6 ans, venez apprécier cette création du collectif le Thyase, collectif tout terrain.
Un dossier pédagogique peut être transmit, et notre compagnie peut également intervenir en milieu scolaire. 

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